Depuis l’amendement du 1er mars 1994 et l’abrogation de l’article R34-7 du Code pénal, tout le monde peut pratiquer librement la voyance sur tout le territoire français. Vous pouvez même devenir un voyant professionnel, c’est-à-dire exercer la voyance comme une activité génératrice de revenus. Pour ce faire, il faut déclarer votre entreprise. Cet article va lever la voile sur les statuts juridiques de la voyance en France.
La micro-entreprise pour débuter en voyance
Même s’il n’existe pas de réglementation spécifique régissant l’exercice des arts divinatoires en France, la voyance est désormais une profession légale. Dans cette optique, vous devez déclarer votre entreprise pour que vous puissiez vous installer légalement comme voyant. Ensuite, vous devez choisir le statut juridique qui convient le plus à votre activité. Si vous débutez en voyance, la micro-entreprise est le statut juridique qu’il vous faut.
Synonyme de l’auto-entreprise d’autrefois, elle n’est pas un véritable statut juridique. Il s’agit plutôt d’un régime fiscal et social simplifié pour lequel certaines personnes souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat peuvent opter. La micro-entreprise est réservée à l’entreprise individuelle (EI), à l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) et à l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ou EURL. Très simplifié, ce statut permet le paiement des cotisations sociales sur la base des recettes déclarées. Il est avantageux à plusieurs échelons comme :
- les formalités de création et de fermetures simples et gratuites ;
- le bénéfice de nombreux allègements comptables ;
Cabinet de voyance qui se développe : optez pour l’EIRL
Vos affaires se portent bien et votre cabinet de voyance connaît une croissance exponentielle. Vous avez besoin de choisir un statut juridique qui sera plus bénéfique pour vous. Dans cette optique, pensez à l’EIRL : Entreprise individuelle en nom propre. Ce statut juridique a bénéficié d’une refonte complète en 2022 parmi lesquelles se trouve l’intégration des atouts de l’EIRL-entreprise individuelle à responsabilité limitée. Non seulement ce statut reste simple comme l’auto-entreprise ci-dessus, mais il est également peu coûteux.
Votre société de voyance en France profite d’une limitation de responsabilité et elle peut aussi miser sur l’impôt sur les sociétés. Ce n’est pas tout, il s’agit d’un statut plus protecteur. En effet, la loi 2022-172 du 14 février 2022, entrée en vigueur le 15 mai de la même année, place le patrimoine personnel du voyant à l’abri des créanciers professionnels. Bref, l’EIRL est une alternative intéressante au statut de micro-entreprise si vous constatez que votre activité de voyance commence à porter ses fruits.
Optez pour l’EURL si votre activité prend de l’ampleur
Vous vous faites énormément une clientèle en voyance qui vous permet par la suite de vous faire de l’argent. Si votre activité commence à prendre de l’ampleur, il est conseillé de choisir l’EURL ou l’Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Ce statut vous permet de déterminer votre rémunération qui va servir de base pour le calcul des cotisations sociales.
Elle peut être constituée facilement. Elle nécessite un seul associé, donc vous n’avez pas à prévoir de pacte entre associés.
Mais le plus grand avantage de ce statut juridique réside dans le fait qu’il est très encadré par la loi. Vous n’avez pas besoin de définir vos propres règles de fonctionnement. À cela s’ajoute la responsabilité de l’associé qui est limitée au montant de ses apports. Cela signifie que les biens personnels du voyant seront protégés si jamais des clients réclament des sommes à son cabinet de voyance en France. Cette situation peut se produire dans le cadre d’un litige. L’imposition de l’EURL n’est pas en reste. Pour vous aider, si votre activité vous permet de réaliser d’énormes bénéfices, choisissez le taux d’imposition à l’impôt sur le revenu et non à l’impôt sur la société.
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